Selon les données publiées par L'Institut National de la Statistique (INS) ce lundi 6 janvier 2025, l'année 2024 s'achève avec un taux d'inflation annuel de 7%, en net recul par rapport aux 9,3% enregistrés en 2023. Le mois de décembre confirme cette tendance baissière avec un taux d'inflation qui s'établit à 6,2%, contre 6,6% en novembre.
La décélération de l'inflation en décembre s'explique principalement par le ralentissement des prix alimentaires, qui progressent de 7,2% sur un an contre 8,5% le mois précédent. Les hausses les plus significatives concernent les viandes ovines avec une augmentation de 21,3%, suivies des volailles à 19,7% et des fruits secs à 14,8%. Les légumes frais ont connu une hausse de 14,2%, tandis que les huiles alimentaires marquent une baisse notable de 8,3%.
Les produits manufacturés maintiennent une progression de 6,1% sur un an, principalement due à l'augmentation des prix de l'habillement et des chaussures de 9,7% et des produits d'entretien courant de 7,8%. Le secteur des services enregistre une hausse de 5,4%, particulièrement marquée dans la restauration et l'hôtellerie qui affiche une progression de 11,7%.
L'inflation sous-jacente, hors alimentation et énergie, reste stable à 6,3%. Une distinction notable apparaît entre les produits libres qui augmentent de 6,9% sur un an et les produits encadrés qui progressent de 3,8%. Dans le secteur alimentaire, les produits libres connaissent une hausse de 8,1%, nettement supérieure à celle des produits alimentaires à prix encadrés, limitée à 1,3%.
En variation mensuelle, les prix à la consommation augmentent de 0,2% en décembre. Cette hausse reflète des mouvements contrastés : l'habillement progresse de 1,7%, la restauration de 0,8%, tandis que l'alimentaire recule de 0,6%. Dans ce dernier secteur, on observe des baisses significatives pour les huiles alimentaires (-5,3%), les volailles (-1,8%) et les fruits frais (-1,3%).
L'analyse des contributions sectorielles révèle que les produits manufacturés et l'alimentaire frais sont les principaux moteurs de l'inflation, avec des contributions respectives de 2,3 et 1,9 points. Le non-alimentaire libre et l'alimentaire libre ont également un impact significatif, contribuant respectivement à hauteur de 3,3 et 2 points. Les produits alimentaires encadrés exercent une influence mineure avec une contribution limitée à 0,1 point.