Lors de son intervention à l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) ce 2 décembre, la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Namsia, a annoncé que la Tunisie devra honorer une échéance cruciale le 30 janvier 2025. Il s'agit du remboursement d'un emprunt obligataire contracté en 2015 sur le marché financier international. Cet emprunt, d’un montant de 1 milliard de dollars, assorti d’un taux d’intérêt de 5,75 % sur une période de 10 ans, nécessitera le versement de 1 milliard de dollars pour le principal et 29 millions de dollars pour les intérêts, soit un total équivalant à 3 246,2 millions de dinars tunisiens.
Dans le cadre de la loi de finances pour 2025, la ministre a souligné la nécessité de mobiliser des ressources d’emprunt à hauteur de 28,3 milliards de dinars pour couvrir les besoins de financement de l’État. Ces fonds seront levés progressivement tout au long de l’année pour assurer le bon fonctionnement des services publics, répondre aux besoins des citoyens, et honorer les engagements financiers, notamment en matière de salaires, de subventions, d’investissements, et de service de la dette.
Dans un contexte de pression financière croissante, le gouvernement a intensifié en 2024 la mobilisation des ressources sur le marché local, notamment via des bons du Trésor et des emprunts obligataires. Cependant, ces fonds restent insuffisants face aux besoins du budget 2025, estimés à 28,3 milliards de dinars.
Pour pallier ce déficit, la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Namsia, a introduit un article qui permettrait à la Banque centrale tunisienne d'octroyer des facilités financières au Trésor public, à hauteur de 7 000 millions de dinars, afin de soutenir les engagements financiers de l'État.
Au cours de l’année 2025, l’État devra également rembourser des dettes d’un montant total de 24,69 milliards de dinars. La gestion de cette charge financière, dans un contexte de ressources limitées, représente un défi majeur pour les autorités tunisiennes. La ministre a insisté sur l’importance de respecter ces engagements afin de préserver la crédibilité de la Tunisie sur les marchés financiers internationaux et de maintenir le bon fonctionnement des services publics essentiels.