Dans une analyse publiée sur son profil Facebook, l'expert en économie Ridha Chkoundali met en garde contre les implications potentiellement dévastatrices de la nouvelle loi sur les chèques en Tunisie. Selon l'expert, cette réforme législative pourrait porter un coup fatal à la croissance économique du pays.
"Nous l'avons dit et nous le répétons : la nouvelle loi sur les chèques sera la catastrophe qui mettra fin aux dernières miettes de croissance économique réalisée en Tunisie depuis la révolution grâce à la consommation privée", affirme catégoriquement M. Chkoundali.
Il est important de rappeler que la Banque Centrale de Tunisie a publié jeudi 21 novembre la nouvelle circulaire n°2024-14 relative aux transactions par chèques.
Impact sur les ménages tunisiens
L'expert souligne que le chèque est devenu un outil de paiement indispensable pour les familles tunisiennes, leur permettant d'échelonner leurs paiements face à un pouvoir d'achat limité. Cette pratique, largement répandue, s'est imposée comme une solution pragmatique pour de nombreux ménages incapables de régler leurs achats en un seul versement.
Effet domino sur l'économie
Selon l'analyse de M. Chkoundali, les répercussions de cette nouvelle législation pourraient déclencher un effet domino préoccupant :
- Le commerce local sera le premier touché
- L'impact se propagera aux autres secteurs économiques
- Les secteurs orientés vers le marché local seront particulièrement vulnérables
Vulnérabilité accrue de l'économie tunisienne
L'expert met en garde contre une fragilisation accrue de l'économie nationale. Sans une consommation intérieure robuste, l'économie tunisienne deviendrait plus dépendante des facteurs externes, notamment des exportations, dont la stabilité n'est pas garantie.
Ce cri d'alarme de Ridha Chkoundali intervient dans un contexte économique déjà tendu, où la préservation du pouvoir d'achat des ménages et le soutien à la consommation intérieure apparaissent comme des enjeux cruciaux pour la stabilité économique du pays.