Carthage Cement clôture l'exercice 2024 avec des résultats mitigés, affichant un chiffre d'affaires consolidé de 421,57 millions de dinars tunisiens, en léger repli de 2% par rapport à 2023. Le quatrième trimestre 2024 s'est révélé particulièrement difficile avec une baisse de 11% du chiffre d'affaires, s'établissant à 96,79 millions de dinars contre 108,72 millions pour la même période en 2023.
Sur le plan opérationnel, l'activité ciment, cœur de métier du Carthage Cement, présente des signaux encourageants sur l'année avec une production de clinker atteignant 1,57 million de tonnes (+1%) et une production de ciment de 1,82 million de tonnes (+3%). Paradoxalement, le dernier trimestre 2024 accuse un net recul avec des baisses respectives de 13% et 10% pour ces deux indicateurs.
Le marché local s'est montré résilient avec une progression de 2% du chiffre d'affaires annuel, atteignant 346,55 millions de dinars. Cette performance vient partiellement compenser la chute significative de 29% des ventes à l'export, qui se sont établies à 40,37 millions de dinars contre 57,22 millions en 2023. Cette contraction s'explique principalement par une décision stratégique de limiter les exportations de clinker face à des conditions de marché défavorables.
L'activité agrégats constitue une note positive avec une croissance de 6% de son chiffre d'affaires annuel à 23,83 millions de dinars, soutenue par une augmentation de 7% des volumes produits. En revanche, la division Ready Mix a connu une année difficile avec un repli de 15% de son chiffre d'affaires à 10,82 millions de dinars, malgré un rebond notable de 42% au quatrième trimestre.
Sur le plan financier, Carthage Cement poursuit son désendettement avec une réduction de 10% de sa dette qui s'établit à 321,63 millions de dinars fin 2024. La société a par ailleurs constitué un matelas de liquidités confortable avec des placements bancaires de 40,07 millions de dinars, renforçant ainsi sa structure financière.
Les investissements ont été maîtrisés, totalisant 21,91 millions de dinars sur l'année, en baisse de 30% par rapport à 2023, témoignant d'une gestion prudente dans un contexte économique incertain.