Le Conseil du Marché Financier (CMF) tunisien a autorisé, par décision n°11 du 24 avril 2025, l'acquisition par Kilani Holding d'un bloc majoritaire de 1.024.861 actions représentant 51,24% du capital de la Société Tunisienne d'Automobiles (STA) concessionnaire officiel de la marque Chery en Tunisie, société cotée à la bourse de Tunis.
Cette opération d'envergure, évaluée à environ 25 millions de dinars sur la base d'un prix unitaire de 24,400 dinars par action, intervient dans le cadre de la stratégie de diversification du Groupe Kilani. Les titres ont été cédés par M. Nouri Chaabane (41,58% du capital), M. Seifeddine Chaabane (1%), Mme Nedra Chaabane (0,70%), le Consortium des Immobilières Maghrébines (3,93%) et la Société Hôtel Palace (4,03%).
En application des dispositions de l'article 6 nouveau de la loi n°94-17 du 14 novembre 1994, le Conseil du Marché Financier a décidé de soumettre la société Kilani Holding à une Offre Publique d'Achat Obligatoire portant sur le reste du capital de la STA, hors du bloc de titres objet de la demande d'acquisition, soit 975 139 actions représentant 48,76% du capital de la société. Les caractéristiques de l'offre publique d'achat seront fixées par décision du Conseil du Marché Financier et feront l'objet d'un avis sur son Bulletin Officiel, dès la réalisation de l'opération d'acquisition du bloc de titres.
Selon les informations communiquées par l'acquéreur, cette acquisition vise notamment à activer des synergies entre le Groupe Kilani et STA pour développer le réseau et la marque Chery en Tunisie. Le nouvel actionnaire envisage également d'élargir l'offre de véhicules de cette marque chinoise pour répondre à la demande du marché tunisien, et potentiellement développer une activité d'assemblage local, créatrice d'emplois.
Sur le plan de la gouvernance, la composition du Conseil d'Administration sera modifiée pour intégrer des représentants de Kilani Holding, mais la Direction Générale actuelle sera maintenue. L'acquéreur a par ailleurs précisé qu'il n'avait pas l'intention de demander le retrait de la société de la cote boursière, même s'il venait à détenir plus de 95% du capital.