Contraste saisissant : La Bourse de Tunis stable malgré le chaos sur les marchés mondiaux

La Bourse de Tunis a fait preuve d'une résilience remarquable ce lundi, contrastant fortement avec la panique qui a balayé les marchés financiers mondiaux. Alors que les principales places boursières internationales ont subi des pertes massives, l'indice tunisien Tunindex a légèrement progressé de 0,01% pour clôturer à 9 799,18 points.

Cette stabilité du marché tunisien est d'autant plus frappante que les indices mondiaux ont connu une journée noire. En Asie, le Nikkei japonais s'est effondré de 12,4%. En Europe, le CAC 40 a perdu 1,42%, le DAX allemand 1,95%, et le Footsie britannique 2,04%. Aux États-Unis, la débâcle s'est poursuivie avec le Dow Jones en baisse de 2,08%, le S&P 500 de 2,2%, et le Nasdaq de 2,61% à la clôture des marchés européens.

Cette chute généralisée, la troisième séance consécutive de baisse, a été déclenchée par des indicateurs économiques américains décevants, notamment concernant les créations d'emplois en juillet, alimentant les craintes de récession. Bien que l'indicateur ISM des services ait été meilleur qu'attendu lundi, cela n'a pas suffi à rassurer les investisseurs.

Dans ce contexte tumultueux, le marché tunisien a affiché des performances contrastées. Parmi les variations notables, ASSUR MAGHREBIA a enregistré la plus forte hausse (+4,50%), SOMOCER (+4,17%) et ATB (+3,85%). À l'opposé, les plus fortes baisses ont été accusées par STIP(-4,48%), TAWASOL GP HOLDING (-3,33%), OFFICEPLAST (-3,88%), CIL (-4,29%) et ASSAD (-3,13%).

En termes de volumes individuels, SFBT a dominé les échanges avec 207 mille dinars tunisiens, suivie de DELICE HOLDING 125 mille dinars et AMEN BANK 86 mille dinars. Cependant, il est important de noter que le volume global d'échanges est resté exceptionnellement faible, s'élevant à seulement 966 mille dinars. Cette faible liquidité pourrait expliquer en partie l'absence de réaction significative aux turbulences internationales.

La pression sur les actions mondiales devrait perdurer, la chute des actifs risqués étant également liée au débouclage des opérations de portage permises par un yen faible. La récente hausse des taux par la Banque du Japon a bouleversé ces stratégies, forçant les investisseurs à se désengager et exerçant une pression supplémentaire sur les indices.

Sur les marchés des matières premières, le pétrole a également reculé malgré les tensions géopolitiques, les craintes d'une récession mondiale pesant sur la demande. Le Brent s'est replié de 0,12% à 76,72 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (WTI) a décru de 0,2% à 73,37 dollars.