Tunisair : Le président Saïed réaffirme son engagement pour le transport public tunisien

Le chef de l'État rejette toute privatisation de la compagnie nationale et annonce des réformes structurelles

Le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, a reçu lundi 12 mai 2025 au Palais de Carthage le ministre des Transports, Rachid Amri, pour discuter de la reconstruction du secteur public des transports et de la situation au sein de la compagnie aérienne nationale Tunisair.

Lors de cette rencontre, le président Saïed a abordé la question de la reconstruction du secteur public des transports, particulièrement affecté ces dernières années, et a évoqué l'arrivée prochaine de nouveaux bus en provenance de plusieurs pays afin de soulager les difficultés de déplacement des citoyens tunisiens.

Le chef de l'État a donné des instructions pour surmonter tous les obstacles administratifs et logistiques afin que ces autobus arrivent en Tunisie dans les plus brefs délais, dans l'attente de la reconstruction complète d'un système de transport public qui a été pratiquement démantelé dans l'ensemble du pays.

Turbulences chez Tunisair

Une partie importante de l'entretien a été consacrée aux récentes perturbations dans les horaires de décollage et d'atterrissage de Tunisair. Face à cette situation, le président tunisien a insisté sur la nécessité d'introduire des réformes structurelles pour redonner son lustre à cette institution historique.

"Il n'est absolument pas question d'envisager sa privatisation comme certains le souhaitent ouvertement", a affirmé le président Saïed, rejetant catégoriquement l'idée de céder la compagnie nationale à des intérêts privés. Il a également écarté le projet de déplacement de l'aéroport international de Tunis-Carthage, qui avait été envisagé à une certaine période.

Un patrimoine national à préserver

Le président Saïed a conclu en déclarant que les institutions et établissements publics tunisiens ne seront pas mis en vente. "Tunisair sera une fierté pour la Tunisie, volant haut dans le ciel et offrant les meilleurs services tant dans les airs qu'au sol", a-t-il souligné.

Le chef de l'État a rappelé que la Tunisie mène actuellement "une guerre de libération nationale" et que l'intérêt supérieur de la patrie doit prévaloir sur toute autre considération.

Cette prise de position s'inscrit dans un contexte de débats sur l'avenir des entreprises publiques tunisiennes, alors que le pays continue de faire face à d'importants défis économiques et sociaux, notamment dans le secteur des transports, crucial pour le développement économique et le bien-être social des citoyens.