
Le Conseil du Marché Financier (CMF) a adressé vendredi un rappel aux intermédiaires en bourse et aux sociétés de gestion de portefeuilles, les invitant à actualiser leurs dispositifs de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
Cette démarche s'inscrit dans le cadre du renforcement du dispositif national de lutte contre les crimes financiers, notamment le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes. Le régulateur financier tunisien appelle ces acteurs du marché à revoir leur évaluation interne des risques à la lumière des dernières analyses nationales.
Le CMF fonde son rappel sur plusieurs documents de référence récemment diffusés. Parmi eux figure l'évaluation nationale des risques de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme pour la période 2022-2024, dont le résumé a été mis à disposition des professionnels du secteur.
S'ajoutent à cela le guide émis par la Commission nationale de lutte contre le terrorisme concernant les sanctions financières ciblées relatives à la prolifération des armes, ainsi qu'un rapport sectoriel actualisé en septembre 2025 sur l'évaluation des risques spécifiques au secteur financier.
Le Conseil exige des intermédiaires en bourse et des sociétés de gestion qu'ils procèdent à une mise à jour complète de leurs politiques et procédures internes. Ces ajustements doivent notamment porter sur trois axes majeurs : la gestion des risques, la vigilance permanente à l'égard des opérations et des clients, et la mise en œuvre effective des sanctions financières ciblées.
Ces mesures visent à garantir la conformité avec le cadre législatif et réglementaire en vigueur, tout en renforçant l'intégrité et la transparence du secteur financier tunisien. Le CMF rappelle que ces obligations ne sont pas optionnelles mais constituent des exigences réglementaires auxquelles les professionnels concernés doivent se conformer.