Une rencontre stratégique a eu lieu jeudi 4 juillet 2024 entre M. Fethi Zouhair Nouri, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), et une délégation de la Banque Africaine de Développement (BAD) dirigée par M. Kevin Chika Urama, économiste en chef et vice-président pour la gouvernance économique et la gestion des connaissances. Cette réunion marque un pas significatif vers le renforcement des liens entre les deux institutions, avec des discussions axées sur des projets clés visant à soutenir le développement économique en Afrique.
Au cœur des discussions, le projet d'initiative « mécanisme africain de stabilité financière (AFSM) » a été présenté par la délégation de la BAD. Ce mécanisme ambitieux vise à renforcer les capacités de financement des projets de développement en Afrique, offrant ainsi des solutions nouvelles pour pallier les défis financiers actuels. M. Nouri a exprimé son enthousiasme pour ce projet, soulignant son potentiel à enrichir et concurrencer les mécanismes de financement traditionnels, particulièrement dans un contexte où les sources de financement international se raréfient.
Les échanges ont également abordé les perspectives de collaboration académique. M. Urama a mis en lumière les initiatives de la BAD, telles que l'Académie de gestion des finances publiques et l'Académie de gestion des politiques macroéconomiques. Ces programmes sont conçus pour améliorer les compétences et les connaissances des professionnels du secteur économique et financier en Afrique. M. Nouri a insisté sur l'importance de ces mécanismes pour le développement des ressources humaines, qualifiées de « véritable richesse de nos pays », et a souligné leur rôle dans l'accompagnement de l'ambition tunisienne de verdir son économie et de promouvoir un développement durable.
La réunion a également permis d'explorer les nombreux avantages et implications potentielles de l'AFSM pour les pays africains. Les dirigeants ont discuté des stratégies de gouvernance, des mécanismes de financement et des moyens de maximiser l'impact de ce mécanisme sur les économies du continent. Ils ont réitéré leur engagement à travailler conjointement pour promouvoir la stabilité financière et une croissance inclusive.
Les discussions ont également mis en avant la nécessité de collaborations étroites entre les institutions financières africaines pour favoriser des solutions mutualisées à des problèmes communs. En renforçant les synergies entre les différentes institutions, il est possible de maximiser les ressources et de répondre plus efficacement aux défis économiques et financiers du continent.