Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a affirmé dimanche 13 avril la détermination de l'Algérie à rejoindre le rang des pays émergents, avec l'objectif ambitieux d'atteindre un Produit intérieur brut (PIB) de 400 milliards USD d'ici fin 2027. Une ambition qui représenterait une progression significative par rapport au record historique de 247,63 milliards de dollars américains atteint en 2023.
Cette déclaration a été faite lors de l'ouverture de la deuxième édition de la Rencontre nationale avec les opérateurs économiques, où le chef de l'État algérien a appelé à une mobilisation collective pour concrétiser cette vision économique.
"Nous entamons le second mandat avec l'espoir de parvenir ensemble à rejoindre le rang des pays émergents", a déclaré le président algérien, soulignant que le premier mandat s'était achevé "avec tous ses espoirs et ses douleurs en raison du Covid".
Le chef de l'État algérien a mis l'accent sur le rôle crucial de la jeunesse algérienne et des start-ups dans cette transformation économique. "Nous devons aujourd'hui compter sur les jeunes algériens et leurs start-up, car leurs mains sont propres et ils sont en train d'accomplir des réalisations qui inspirent la fierté", a-t-il affirmé.
Pour atteindre l'objectif de 400 milliards de dollars de PIB d'ici fin 2027, soit une augmentation de plus de 60% par rapport au niveau record de 2023, le président algérien compte sur une accélération des investissements.
Selon ses déclarations, l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI) a enregistré à ce jour 13.700 projets d'investissement couvrant divers domaines et secteurs économiques, pour une valeur atteignant 6.000 milliards de dinars algériens.
Tout en saluant les efforts des opérateurs économiques, le président Tebboune les a exhortés à "donner un fort élan" au secteur économique du pays.
Le chef de l'État algérien a rappelé les réformes engagées par son gouvernement pour améliorer le climat des affaires, simplifier l'acte d'investissement et faciliter l'accès au foncier, notamment dans le cadre de la nouvelle loi sur l'investissement.
"L'État ne spécule pas sur les opérations de vente de terrains destinés à l'investissement, mais contribue à faciliter l'accès au foncier afin de favoriser la concrétisation des projets", a-t-il précisé, insistant sur l'importance de libérer l'initiative en matière d'investissement, particulièrement dans le secteur industriel.
"Pour qu'il y ait développement, la part de l'industrie dans le PIB doit être portée à 13-14%", a souligné le président algérien, évoquant le bond qualitatif déjà réalisé par l'Algérie dans ce domaine.
En matière agricole, le président algérien a mis en avant les progrès significatifs accomplis par son pays dans le renforcement de sa sécurité alimentaire, notamment dans les cultures stratégiques.
"L'Algérie a atteint l'autosuffisance en blé dur à hauteur de 81%", a-t-il rappelé, ajoutant que le pays a pu économiser 1,2 milliard USD durant l'année en cours grâce à la réduction de l'importation de cette denrée.
Le président Tebboune s'est également félicité de la réduction significative de la facture des importations du pays. "Avant le Hirak béni, l'Algérie importait pour 60 milliards USD. Aujourd'hui, nous avons réduit de manière structurelle et définitive la facture des importations à 40 milliards USD et nous œuvrons à la réduire davantage", a-t-il déclaré.
Avec une croissance économique de 4,1% enregistrée en 2023 et une prévision de 3,9% à 4% pour 2024, l'Algérie voisine poursuit sa dynamique de développement, visant à s'imposer comme l'une des principales économies du continent africain dans les prochaines années.