Le rapport StartupBlink 2024 présente un classement détaillé des écosystèmes de startups à travers le monde. La Tunisie a progressé d'une place pour atteindre le 90e rang mondial et se place 10e en Afrique. Cette légère amélioration reflète les efforts continus du pays pour renforcer son écosystème de startups, malgré les défis persistants liés à l'accès au financement et à l'environnement réglementaire.
Bien que Tunis ait perdu sa position régionale en Afrique au profit d'Addis-Abeba en Éthiopie, glissant ainsi hors du top 10 pour se classer au 11e rang, la ville a connu des progrès significatifs. Grâce à sa proximité avec le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Europe, la Tunisie a la capacité de nouer des relations commerciales internationales de grande envergure. Pour se développer, l'écosystème de startups tunisiens doit atteindre une masse critique de startups de haute qualité.
L'Afrique du Sud gagne une place pour se classer au 52e rang mondial, retrouvant ainsi son rang de 2020 après quelques fluctuations au fil des ans. Le pays continue de dominer les classements africains, comme c'est le cas depuis 2020. L'Afrique du Sud se classe 29e au niveau mondial en termes de nombre de filiales stratégiques de grandes entreprises technologiques mondiales.
Les quatre villes classées Cape Town, Johannesburg, Pretoria et Durban connaissent un élan positif en 2024. Cape Town mène le classement national avec un léger avantage sur Johannesburg, qui est en deuxième position, ce qui indique une décentralisation.
L'île Maurice, quant à elle, réalise une performance remarquable cette année, se classant au 59e rang mondial avec un score de 2.382, soit une progression de deux places. L'île Maurice bénéficie d'un environnement favorable aux affaires, d'une réglementation attractive et d'un soutien gouvernemental actif pour les startups. Port-Louis, la capitale, est en train de devenir un hub technologique dynamique, attirant des entrepreneurs et des investisseurs internationaux grâce à son cadre fiscal avantageux et à ses initiatives de développement technologique.
Le Kenya, souvent appelé la "Silicon Savannah", se classe au 63e rang mondial avec un score de 2.071, malgré une légère baisse cette année. Nairobi reste un centre dynamique pour les startups, particulièrement dans les technologies de l'information et de la communication (TIC) et la fintech. Les initiatives gouvernementales et les partenariats internationaux continuent de soutenir l'écosystème, bien que des améliorations dans l'accès au financement et les infrastructures soient nécessaires pour maintenir la compétitivité.
Le Nigeria maintient sa position au 64e rang mondial avec un score de 1.976. Lagos, la plus grande ville du pays, est connue pour son écosystème dynamique et en pleine expansion, particulièrement dans les secteurs de la fintech et de l'e-commerce. Le Nigéria attire de plus en plus d'investissements internationaux, renforçant ainsi sa position de leader en Afrique de l'Ouest. Cependant, des défis subsistent, notamment en matière de réglementation et d'infrastructure, qui doivent être adressés pour soutenir une croissance durable.
L'Égypte gagne une place dans le classement global, atteignant le 66e rang avec un score de 1.748. Le Caire est un centre névralgique pour les startups, avec des secteurs tels que la fintech, l'e-commerce et la healthtech en plein essor. Les initiatives gouvernementales et les réformes économiques récentes ont également contribué à cette progression positive.
Le Cap-Vert se situe au 78e rang mondial avec un score de 0.849, maintenant sa position grâce à un environnement de startups en développement, malgré les ressources limitées. Le pays mise sur des secteurs niches et le soutien international pour stimuler l'innovation et l'entrepreneuriat local.
Le Sénégal, bien qu'ayant perdu quatre places cette année pour se positionner au 86e rang mondial avec un score de 0.708, reste un acteur clé en Afrique de l'Ouest. Dakar continue de se développer comme un hub pour les startups, soutenu par des initiatives telles que le Parc des Technologies Numériques. Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer l'accès au financement et renforcer l'écosystème.
La Namibie grimpe d'une place pour atteindre le 87e rang mondial avec un score de 0.706. Ce progrès indique un environnement de plus en plus favorable aux startups, soutenu par des politiques gouvernementales encourageantes et une économie stable. Les efforts pour diversifier l'économie et encourager l'innovation commencent à porter leurs fruits, bien que des défis subsistent en matière de financement et d'infrastructure.
Le Ghana enregistre une baisse significative de onze places, se positionnant au 88e rang mondial avec un score de 0.702. Malgré cette régression, Accra continue d'être un acteur clé dans l'écosystème des startups en Afrique, notamment dans les domaines de la technologie et de l'agriculture. Des améliorations sont nécessaires dans les politiques de soutien aux startups et l'accès au capital pour inverser cette tendance négative.
Le Maroc, avec Casablanca et Marrakech comme principaux centres d'innovation, voit une légère amélioration dans son classement, atteignant le 92e rang mondial avec un score de 0.558. Les efforts du gouvernement pour soutenir les startups par des initiatives comme le Plan Maroc Digital portent leurs fruits, bien que des défis persistent en matière de financement et de développement de l'écosystème.
Le rapport StartupBlink 2024 met en évidence la diversité et la dynamique des écosystèmes de startups en Afrique. Chaque pays présente des forces uniques et des défis spécifiques. Les tendances globales montrent une progression générale, avec des initiatives gouvernementales et des partenariats internationaux jouant un rôle crucial dans le soutien et la croissance des écosystèmes de startups à travers le continent.