La National Oil Corporation (NOC) de Libye a annoncé des pertes considérables suite à la chute drastique de la production pétrolière dans le pays. Selon les données publiées par la NOC, les pertes s'élèvent à 120 millions de dollars sur une période de seulement trois jours, du 26 au 28 août 2024. Cette situation alarmante est le résultat direct de la fermeture de plusieurs champs pétroliers majeurs.
La production quotidienne de pétrole libyenne a connu une baisse vertigineuse, passant de 1,279,386 barils par jour le 20 juillet 2024 à seulement 591,024 barils par jour le 28 août 2024. Cette chute représente une réduction de plus de 53% de la capacité de production du pays en à peine plus d'un mois.
Les graphiques fournis par la NOC illustrent clairement l'impact de cette crise sur les différentes compagnies pétrolières opérant en Libye. Certaines ont vu leur production quotidienne diminuer de manière significative, tandis que d'autres ont été contraintes d'arrêter complètement leurs opérations.
Cette situation critique est le résultat des tensions politiques qui secouent le pays, notamment la crise au sein de la Banque centrale libyenne. Les factions de l'Est du pays ont décidé de bloquer la production pétrolière en réponse à des décisions politiques prises à Tripoli, utilisant ainsi les ressources naturelles du pays comme levier de négociation.
L'impact économique de cette crise risque d'être dévastateur pour la Libye, dont l'économie dépend fortement des revenus pétroliers. La NOC met en garde contre les conséquences à long terme de cette situation si une solution n'est pas rapidement trouvée.
Face à cette situation critique, la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (UNSMIL) a pris l'initiative d'organiser des pourparlers urgents à Tripoli le 2 septembre. Ces discussions ont réuni des représentants de la Chambre des représentants, du Haut Conseil d'État et du Conseil présidentiel. Les négociations, qui ont duré toute la journée, ont été décrites comme franches et productives. Les participants ont réalisé des progrès significatifs, parvenant à des "ententes importantes" sur les moyens de résoudre la crise bancaire et de restaurer la confiance dans cette institution vitale. À l'issue de la réunion, les représentants ont convenu de soumettre les points d'accord à leurs instances respectives pour consultation, avec l'objectif de poursuivre les discussions le lendemain en vue d'une signature finale de l'accord.