En septembre 2024, le paysage de la collecte de fonds pour les campagnes présidentielles de Kamala Harris et Donald Trump révèle des disparités significatives dans les contributions des donateurs. Cette collecte de fonds massive s'inscrit dans un contexte américain particulier où, bien qu'un système de financement public existe, les principaux candidats choisissent généralement de ne pas y recourir. Ce choix s'explique par le fait que l'acceptation de fonds publics implique des limites de dépenses que les candidats jugent trop contraignantes. En conséquence, pour avoir ses chances, il est devenu nécessaire de réunir des centaines de millions de dollars de fonds privés, une réalité qui s'accentue à chaque cycle électoral. Cette approche permet aux candidats de dépenser sans plafond, mais les oblige à consacrer une part importante de leur temps et de leurs ressources à la collecte de fonds.
Dans ce contexte, les chiffres de 2024 sont révélateurs :
Kamala Harris (Campagne Biden/Harris) :
La campagne de Harris a été particulièrement efficace pour attirer les petits donateurs, avec environ 540 millions de dollars collectés depuis sa nomination comme candidate démocrate, dont 497 millions provenant de contributions inférieures à 200 dollars.
Donald Trump (Campagne Trump) :
Bien que Trump conserve un soutien solide des donateurs d'entreprises traditionnelles, sa collecte de fonds est nettement inférieure à celle de Harris.
Les principaux donateurs pour chaque campagne illustrent également cette dynamique :
Kamala Harris :
Donald Trump :
Ces chiffres mettent en lumière non seulement l'ampleur des sommes en jeu, mais aussi les différences dans les stratégies de collecte de fonds et les bases de soutien des deux candidats. Alors que la campagne de 2024 s'intensifie, ces disparités financières pourraient jouer un rôle crucial dans la capacité des candidats à mener des campagnes efficaces à l'échelle nationale.
En effet, selon le groupe de recherche Open Secrets, la campagne présidentielle de 2020 a coûté un total stupéfiant de 6,5 milliards de dollars, contre 2,9 milliards en 2016. Cette escalade des coûts souligne l'importance cruciale de la collecte de fonds dans la course à la Maison Blanche.
Cette tendance à la hausse des dépenses électorales met en évidence l'enjeu financier colossal que représentent les élections présidentielles américaines. Dans ce contexte, l'avance significative de Kamala Harris en termes de collecte de fonds pourrait s'avérer déterminante pour la campagne de 2024. Cependant, l'histoire politique américaine a montré que le candidat disposant du plus grand budget n'est pas toujours celui qui remporte l'élection. Il reste à voir comment ces ressources financières seront utilisées et quel impact elles auront sur le résultat final du scrutin.