En juin 2024, l'inflation en Tunisie a connu une légère hausse, atteignant 7,3% contre 7,2% en mai. Cette progression s'explique principalement par l'augmentation des prix des produits alimentaires, qui ont grimpé de 10,1% en juin, contre 9,7% le mois précédent.
Les prix des produits alimentaires ont été fortement influencés par des hausses significatives sur plusieurs produits essentiels. Le café en poudre a enregistré une hausse de 35%, les viandes ovines de 24,3%, les huiles alimentaires de 22%, les condiments de 16,7% et les viandes bovines de 16%. Ces augmentations contribuent de manière notable à l'inflation générale du pays.
Outre les produits alimentaires, les prix des produits manufacturés ont également augmenté de 6,9% sur un an. Cette hausse est principalement due à l'augmentation des prix des vêtements et chaussures, qui ont progressé de 9,4%, et des produits d’entretien courant du foyer, en hausse de 8,6%. Les services, quant à eux, ont connu une augmentation des prix de 5,5%, principalement attribuable au secteur des restaurants, cafés et hôtels, où les prix ont augmenté de 9,9%.
L'inflation sous-jacente, qui exclut les produits alimentaires et l'énergie, s'est stabilisée à 6,8% en juin, par rapport au mois de mai. Les prix des produits non encadrés ont augmenté de 8,1% sur un an, tandis que ceux des produits encadrés ont augmenté de 4,6%. En particulier, les produits alimentaires libres ont vu leurs prix augmenter de 11,1%, contre 3,8% pour les produits alimentaires à prix encadrés.
En termes de variation mensuelle, les prix à la consommation ont augmenté de 0,5% en juin par rapport au mois précédent. Cette augmentation est principalement due à la hausse des prix des vêtements et chaussures (+1,7%), des services de restauration et cafés (+0,6%) et des services d'hébergement (+3,9%).
L'analyse sectorielle montre que les groupes « Produits manufacturés » et « Services » ont apporté les plus fortes contributions à l'inflation globale, avec des contributions respectives de 2,6% et 1,9%. Par régime, les groupes « Non alimentaire libre » et « Alimentaire libre » ont également apporté les plus fortes contributions, avec respectivement 3,6% et 2,7%. En revanche, les produits alimentaires encadrés ont apporté la plus faible contribution, avec 0,1%.